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28/02/2016

L'ATYPIQUE PROJET DE CATHERINE CARRE

Catherine Carré

Catherine pèse ses mots, autant qu’elle les aime. Catherine introduit chacune de ses phrases par un long silence. Catherine, c’est un peu l’archétype néanmoins atypique de ceux qui ne parlent pas pour rien dire. « J’ai toujours été intéressée par la justesse des mots, depuis toute petite. En fait, les mots qu’ont accompagnée toute ma vie. »
Son ouverture d’esprit, sa curiosité intellectuelle, Catherine Carré la doit en partie à son parcours de vie. Née et élevée près de Marrakech, elle arrive en France après le baccalauréat. « Je pense que grandir à l’étranger permet de regarder les choses avec un œil neuf. » Elle la puise également dans ses diverses expériences professionnelles. « J’ai fait du secrétariat, de l’accueil puis à la trentaine, j’ai repris mes études. » Catherine élève ses trois enfants et décroche parallèlement un master en Information Communication, « comme quoi, tout est possible ! » s’amuse-t-elle.


« On tue la créativité »


La journée au boulot, le soir à la maison avec ses enfants : la Calaisienne observe son environnement. « Et qu’il s’agisse de l’école ou du management dans les entreprises, j’ai toujours été très concernée par le gâchis des compétences intellectuelles. Aujourd’hui on gère des postes, pas des compétences. Voyez comme il est difficile de sortir des cases dans lesquelles on enferme les gens : on tue la créativité. »
Catherine estime qu’il existe des méthodes destructrices, et refuse de subir cela. Elle fait donc ses propres choix. « J’ai éduqué mes enfants en reprenant tout. Pour l’apprentissage de la lecture par exemple, j’ai utilisé la méthode syllabique, au lieu de la méthode globale (employée à l’école, NDLR). »
Face à ces constats, un projet d’ampleur mûrit dans l’esprit de Catherine : permettre à autrui d’être soi-même, aussi atypique soit-il ; enrichir les autres de sa créativité et de ses compétences. Bref, ne pas tomber dans les travers de la société panurgique... Peu à peu, les lupins d’Arsène naissent dans la tête de Catherine. « J’aimerais créer un centre d’activités éducatives pour les enfants, les jeunes et leurs parents. »


Arsène Lupin : sain et juste


En véritable amoureuse des mots, Catherine s’appuie sur l’œuvre de Maurice Leblanc pour nommer son projet. « Arsène Lupin incarne l’élégance, la liberté, la justice. Autour de lui, il y a par ailleurs beaucoup de productions culturelles, on peut partir sur plein de choses. Disons qu’il permet de travailler avec une transgression saine et amusante. »
Loin de vouloir révolutionner l’éducation ou la société, Catherine Carré aimerait toutefois contribuer à l’élaboration d’un monde plus ouvert. « Je ne souhaite pas trop opposer la structure au système scolaire. J’aimerais d’ailleurs faire appel à des enseignants. Ma volonté est surtout de favoriser la cohésion sociale. » Ces mots, elle les prononce avec foi : ce ne sont pas des notions en l’air : « Si ça permettait à un seul gamin d’être lui-même, alors ça vaut le coup. Ça n’a rien d’utopique, c’est de l’éducation. Tout simplement. »


Julie Hamez

(Lu sur http://www.nordlittoral.fr/calais/l-atypique-projet-de-ca... )

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